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Le Paris des merveilles : L'interview d'Étienne Willem !

26/10
À l'occasion de la sortie de l'adaptation en bandes dessinées des romans Le Paris des merveilles, découvrez l'interview du dessinateur Étienne Willem !
 
Après Les Artilleuses, c'est la deuxième fois que vous travaillez avec Pierre Pevel. Comment avez-vous découvert son œuvre ?
Par hasard, au début des années 2000. Dans ma librairie de quartier, je suis tombé sur l’édition poche des Enchantements d’Ambremer, le premier tome du cycle Le Paris des merveilles. La couverture m’a intrigué, la lecture m’a séduit.
 
Qu'est-ce qui vous a séduit, justement, dans l'univers du Paris des merveilles ?
Pierre a d’emblée une écriture très visuelle. J’avais plus l’impression d’assister à une pièce de théâtre ou de regarder un film que de lire un livre. En outre, l’univers du Paris des merveilles offre un cadre visuel que j’appréciais déjà au travers des Brigades du Tigre, des peintures de Mucha, ou de certains jeux de rôle comme Maléfices. Donc très vite, des images me sont venues, ainsi que l’envie de les dessiner.
 
Comment Pierre Pevel a-t-il réagi à l'idée d'une adaptation de son œuvre en bande dessinée ?
Je crois que l’idée d’adapter Les Enchantements d’Ambremer le travaillait déjà. Mais il s'est dit qu’il serait plus opportun de créer d'abord une histoire directement faite pour la bande dessinée, plutôt que de retravailler un roman afin de le faire rentrer dans le format assez rigide et étroit des 46 planches d’un album. C’est ainsi que sont nées Les Artilleuses .
 
Comment s'articule votre collaboration avec Pierre Pevel ?
Pour Les Artilleuses, nous avons travaillé de manière classique : scénario, recherches graphiques, storyboard, réalisation des planches, avec un jeu d’aller-retour constant pour être certains que Pierre et moi étions sur la même longueur d’onde. Pour Le Paris des merveilles, ce fut à peu près la même chose, sinon qu’en lieu et place d’un scénario, j’avais un roman de 380 pages. Je l’ai donc relu, établi des fiches par scène et par personnage, tout en gardant à l’idée que le résultat final ne devait pas excéder 92 planches. C’est là qu’il est important de préciser que nous sommes dans une adaptation, et non dans une transposition. Une bande dessinée n’est pas un roman illustré. Ce n’est pas le même média ni le même rythme narratif. Je suis limité par le nombre de planches. Il a donc fallu couper, trancher, et agencer certaines scènes différemment. Avec tout cela en tête, j’ai établi un séquencier que j’ai soumis à Pierre. Puis, j’ai réalisé le storyboard, et suivi le parcours classique de réalisation d’un album ; Pierre réécrivait les dialogues en fonction du storyboard, car il aurait été dommage de se priver de sa plume et de sa verve. Comme pour Les Artilleuses, les couleurs sont réalisées par la talentueuse Tanja Wenisch, afin d’assurer une unité graphique. Aucune étape ne s’est faite sans l’aval de Pierre, car il était primordial, même s’il s’agit d’une adaptation, de rester fidèle à l’esprit de son roman.
 
Côté dessin, dans quelle mesure ce Paris « ni tout à fait le nôtre ni tout à fait un autre » est-il une source d'inspiration graphique ?
C’est jubilatoire de mélanger des éléments graphiques du Paris de la Belle Époque, avec des apports fantastiques comme des fées ou des dragons. Imaginer un gnome habillé à la gavroche pendu au zinc d’un bistrot parisien, un allumeur de réverbères qui utilise un petit dragon pour souffler sur les becs de gaz, ou encore un ogre se déplaçant dans les étroits couloirs d’un immeuble haussmannien, c’est du pur bonheur.
 
Combien de volumes comptera la série ?
Chaque roman sera séparé en deux albums, donc six tomes au total… Sauf si Pierre décide d’écrire un nouvel opus entre-temps !
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