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Rencontre avec les auteurs de Toutes pour un !

20/06
Rencontre avec les auteurs de Toutes pour un !
À l'occasion de la sortie de Toutes pour un, découvrez l'interview du scénariste et romancier Olivier Gay et du dessinateur Jonathan Aucomte ! 
 
Comment est née l’idée de Toutes pour un ?

Olivier GAY — Cela faisait longtemps que je nourrissais l’idée d’un héros dont la seule qualité serait d’avoir des filles badass amoureuses de lui. C’est un concept que j’avais pensé décliner en polar (une avocate, une flic, une criminelle s’entraident pour sortir un gars de prison), en roman jeunesse ou fantasy… Finalement, les pièces se sont mises en place lorsque j’ai écrit ce scénario pour Christophe Arleston. L’épée magique, la princesse caractérielle, les motivations des uns et des autres… j’ai pris un plaisir de malade à faire cette BD !
 
Votre héros est à la fois au centre et complètement hors de l’intrigue, comment arrivez-vous à cet équilibre ?

Olivier GAY — En s’étant lié par mégarde à l’épée, il devient un enjeu pour les luttes de pouvoir au sein des différents royaumes, et un personnage critique pour la survie contre ces mystérieuses créatures. Mais, de par son statut de serviteur, il a tendance à plutôt suivre le mouvement qu’à prendre des décisions. Du coup, c’est un élément clé de l’intrigue, alors que ce sont toutes les autres qui agissent à sa place. D’ailleurs, je me suis beaucoup amusé avec ce personnage, souriant et poli quoi qu’il se passe. Le monde peut s’effondrer autour de lui, il s’inquiétera toujours de savoir si les uniformes sont bien repassés et le repas suffisamment réchauffé.
 
Quelles ont été vos références au moment de l’écriture ?

Olivier GAY — Cette BD en particulier a beaucoup d’influences manga, ce qui colle parfaitement au style de dessin de Jonathan. Mais on y retrouve aussi, pêle-mêle, des références à Dirty Harry, aux films de samouraïs, aux westerns, aux films de Walt Disney, à la série Alien, aux Tontons flingueurs et même à Sheila. Je me suis fait plaisir sur les dialogues, les situations et les designs. L’idée est d’avoir une double lecture, qui plaise aux plus jeunes comme aux plus âgés. Aucune de ces références n’est explicitée, je trouve ça sympa, si les lecteurs la comprennent, ça les fera sourire, sinon ça ne change rien au déroulement de l’histoire !
 
Quelle est votre scène préférée ?

Olivier GAY — La scène où Meeri s’énerve pendant le bal me donne des frissons à chaque fois que je la relis. Jonathan l’a super bien illustrée et on voit à quel point elle peut être saoulée de toutes ces histoires.
 
Une BD de 136 pages, c’est un beau challenge, non, pour une première publication ?

Jonathan AUCOMTE — En effet, ça fait 15 ans que je travaille dans l’illustration mais c’est de loin le projet le plus important qu’il m’ait été donné d’illustrer jusqu’à maintenant. En général, je passe 1 à 3 mois maximum par projet, là c’était plutôt 3 ans ! Je dois avouer qu’au départ, même si l’envie de faire un album était très forte, je me suis quand même questionné sur ma capacité à atteindre un tel objectif. Les débuts ont été un peu difficiles, mais le temps de trouver mon rythme et de peaufiner mon style de dessin, je dirais qu’à 1/3 de l’album j’ai commencé à bien mener mon affaire et à arriver au bout sans trop d’encombres. L’expérience m’a clairement fait grandir et progresser. Je me sens beaucoup plus capable aujourd’hui que je ne l’étais il y a 3 ans et d’ailleurs je trouve que la différence de dessin entre les premières et les dernières pages témoigne de cette évolution.
 
Qu’est-ce qui t’a plu dans le projet Toutes pour un ?

Jonathan AUCOMTE — J’ai adoré les personnages et leurs interactions. J’ai tout de suite eu envie de leur donner vie, de les imaginer agir et parler entre eux. Qui plus est, l’histoire est pleine d’humour et c’est vraiment ce que j’aime le plus dessiner. Il y a une grande variété d’émotions que j’ai pris plaisir à retranscrire.
 
Quelle a été la plus grosse difficulté pour toi dans le dessin de cette histoire ?

Jonathan AUCOMTE — L’univers. Je ne suis pas très coutumier du steampunk qui est un style très riche visuellement. Il a donc fallu que je me renseigne pas mal sur le sujet et que j’imagine des éléments assez complexes comme les vaisseaux, les châteaux, etc., de façon assez vraisemblable pour que le résultat soit immersif et ne fasse pas « pacotille  ». C’est d’ailleurs un running gag entre Olivier Gay (l’auteur) et moi où on s’amusait du fait que tout ce qui était suivi de l’adjectif « steampunk» dans la description allait occasionner des heures de recherches alors qu’il n’aura fallu qu’une seconde pour l’écrire (ex : un château « steampunk »). On peut voir le résultat de ces séances de réflexion sous forme de croquis dans le cahier graphique à la fin de l’album.
 
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