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Rencontre avec les autrices d'Equinox !
Avec Equinox, nouvelle saga portée par Drakoo, Aurélie Wellenstein se réapproprie les codes du genre magical girl pour développer un récit fascinant où se mêlent magie et quête identitaire. Elle est ici en tandem avec Aurora Gate, une talentueuse dessinatrice espagnole dont le trait manga se marie parfaitement à l’ambiance de ce monde, à la fois sombre et enchanteur.
 
Aurélie, votre précédent album, La Baleine blanche des mers mortes, était issu de l’univers de votre roman Mers mortes. Avec Equinox, tout était à créer. C’était grisant, cette liberté ?
Aurélie Wellenstein : En fait, j’ai repris pour ce projet quelques lignes d’un pitch d’un ancien roman que j’ai écrit, mais oui tout l’univers en lui-même restait à construire. Vu que la série est prévue en 5 albums, je voulais créer pour chacun des ambiances différentes avec comme objectif de présenter des environnements de fantasy qui appellent à l’évasion. Dans Cheval de lune, on sent une inspiration japonaise dans l’architecture avec également une mise à l’honneur de la nature que j’ai voulue ici extraordinaire, merveilleuse et liée à la lune. C’est pourquoi nous avons travaillé avec Aurora sur des couleurs qui sont dans les tons bleu nuit et les blancs phosphorescents.
 
Aurora, qu’est-ce qui vous a plu dans le projet d’Aurélie ?
Aurora Gate : Quand j’ai lu le projet, j’étais surprise et enthousiaste, car c’est exactement le genre d’histoire que j’avais toujours eu envie de dessiner : un groupe de filles, de la sororité, de l’aventure, de la magie, des environnements naturels et… des chevaux !
 
La lune est un personnage central dans Equinox
A.W : Oui, à plusieurs égards. D’abord, l’histoire s’appuie sur le mythe populaire du garou, mais je tenais à explorer ici une métamorphose libératrice qui tient plus de la catharsis que du monstre. Ensuite, ça passe également par différents éléments comme une réflexion sur les noms des personnages, dont certains peuvent s’apparenter à la lune ou au ciel dans plusieurs cultures.
 
La lune permet sur Equinox une métamorphose animale, c’est un axe intéressant pour réfléchir à l’identité…
A.W. : Concernant la métamorphose en cheval des héroïnes, au-delà du fait que j’aime cet animal, il y a vraiment cet aspect libérateur et fort lié à leur transformation en un être puissant. Au début de l’album, elles galopent sans entrave dans la nature : on a un côté « renouer avec la femme sauvage » qui est une thématique qui me tient à cœur et qui, je pense, peut faire du bien aux lecteurs et lectrices. Plus largement, la quête identitaire est aussi un thème très important dans Equinox. Il s'exprime via les métamorphoses et, tout au long de la série, à travers l'évolution de Kamara qui cherche sa place. Originaire d’un monde, mais vivant dans un autre, protégée mais aussi reniée, on place de grands espoirs sur elle autant qu’on la rejette. C’est un cheminement qui est mis en place dans ce tome et qui se développera dans les prochains.
 
On voit aussi une belle diversité dans l’album !
A.W. : Oui, on a vraiment essayé avec Equinox de proposer des modèles identificatoires variés avec différentes couleurs de peaux, différentes spiritualités : il me semble important qu’on normalise ces représentations.
 
Aurora, pouvez-vous nous en dire plus sur votre travail ? Votre style est orienté vers le manga, ce qui correspond bien à ce projet inspiré du magical girl…
A.G. : J’ai grandi en lisant beaucoup de bandes dessinées, mais mon genre préféré était le manga, car il est très centré sur les personnages et leurs sentiments. J’aime ce genre de storytelling   : ça a influencé mon style pendant des années. Dans Equinox, depuis le début, j’ai imaginé le scénario d’Aurélie dans une perspective très manga. L’ambiance magical girl est très forte dans les looks, le comportement et l’histoire elle-même. J’ai juste suivi mon instinct et pris beaucoup de plaisir à dessiner !
 
Et vous, Aurélie, le genre magical girl a-t-il chez vous aussi bercé votre adolescence ?
A.W. : Eh bien non ! J’étais plutôt de la team Dragon Ball Z. Mais on évolue et j’ai volontairement souhaité reprendre les codes de ce genre tout en les modernisant sur certains aspects avec par exemple ici une transformation magique animale et musculeuse, qui inspire surtout la liberté.

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